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Partir au Nord. Maintenir un cap. C’est l’objectif de l’expédition Borealis qui va nous mener de Paris aux étendues glacées du Svalbard. À l’origine, c’est un rêve enfantin qui au fur et à mesure de ces derniers mois s’est mué en une obstination. Pendant près de quatre mois nous allons voyager à vélo puis en kayak en direction du 80ème parallèle nord. Assouvir ce désir, presque irrationnel, de suivre un cap est l’objectif fondateur de ce périple. Pourtant, nous ne voulons pas qu’il en soit la finalité. Si cette soif de voyage nous nourrit, nous sommes persuadés qu’elle irrigue la plupart d’entre nous. Pourtant, elle est différente pour chacun et recouvre une multiplicité de formes. Une question s’impose alors : qu’est-ce que ‘‘le voyage’’ ? C’est à la suite de cette interrogation que nous avons eu la volonté d’intégrer à l’expédition la réalisation d’un film documentaire. Pour y répondre nous allons partir à la rencontre d’explorateurs et de voyageurs d’horizons divers qui se trouveront sur notre route. Le film s’articulera autour d’une narration entrelacée avec des séquences de notre périple et des entretiens avec des spécialistes. Cette dualité entre immersion de terrain et prise de recul sera au cœur de la réalisation de ce film.

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La route, fil conducteur du récit

Le film suivra la chronologie de notre voyage. Étape par Étape, nous voulons emmener le spectateur dans l’expédition. Les paysages traversés seront filmés de manière contemplative. Des prises de vues aériennes seront réalisées avec un drone. À l’image d’un carnet de bord nous filmerons aussi notre quotidien tout en laissant le champ libre à la découverte. Nous livrerons nos ressentis, nos réflexions, nos doutes et nos mésaventures. Pour embarquer nos spectateurs au plus proche de l’aventure nous allons également mettre en place un dispositif de tournage embarqué. Nos vélos et kayaks seront chacun équipés d’une GoPro. Nous souhaitons aussi, lors de scènes de vie, placer le spectateur en observateur en prenant le temps à l’image grâce à des plans fixes. Sans commentaire, la caméra se positionnera alors comme un regard externe sur les deux aventuriers.

Les explorateurs, repères sur la route du Nord

Pendant près de 4500 kilomètres nous allons pédaler, marcher et naviguer vers le Nord. En nous filmant, nous allons documenter notre périple. Mais, l’objectif de ce film n’est pas d’en faire uniquement une restitution de notre voyage. Nous voulons aussi partir à la rencontre de voyageurs de tous types. Comprendre pourquoi d’autres personnes prennent la route. Dans chaque pays traversé nous rencontrerons une personne qui a un lien intime avec le voyage.

Ces explorateurs nous livreront leur vision du voyage et leurs motivations. Ces entrevues seront de véritables aventures. Aurèle et Gabriel ne connaîtront ni les lieux ni les personnes qu’ils rencontreront. Comme l’ensemble de notre voyage, ces rencontres seront un pas dans l’inconnu.

Ces aventures seront préparées en amont par Antonin qui, depuis la France, aura pris contact avec les explorateurs. Au moment venu, il nous communiquera une position GPS. Ces rencontres seront alors des moments de surprise. Comme une quête, nous nous filmerons à la recherche de nos interlocuteurs et nous laisserons apparaître nos potentielles appréhensions lors du premier contact. Les rencontres se dérouleront toujours dans des lieux significatifs choisis par l’explorateur. La seule contrainte sera leur accessibilité : ils ne devront pas nous faire dévier de notre cap. Ces rencontres interviendront comme des ponctuations dans le film et apparaîtront comme des étapes sur notre chemin vers le Nord.

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Un regard externe sur le voyage

Au terme de notre expédition nous serons enrichis de ces récits et aurons exploré cette notion de voyage. Nous pourrons esquisser une réponse subjective à la question fondatrice de l’expédition : qu’est-ce que le voyage ? À travers ce film nous voulons interroger cette notion sans pour autant s’obstiner à la définir. Les discussions que nous aurons entretenues avec les voyageurs vont souligner la diversité des visions du voyage. Au retour de l’expédition nous souhaitons confronter notre vécu et les témoignages recueillis à différents discours issus des sciences humaines et des arts. Ainsi, nous pourrions aller à la rencontre d’un historien, d’un philosophe, d’un psychanalyste, d’un économiste mais aussi d’un écrivain, d’un peintre et d’un musicien. Ces regards interdisciplinaires apporteront un aspect théorique à notre réflexion. Leurs interventions dans le film apparaîtront lorsque leur domaine de connaissance sera sollicité par une séquence du film.

Le film comme le voyage se termine lorsque nous devons mettre cap au sud pour rentrer.

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